Contexte

Malgré les progrès réalisés dans la prise en charge de la maladie coronaire, le risque résiduel après un infarctus du myocarde est encore élevé, avec une mortalité toutes causes à cinq ans d’environ 20%. A l’heure actuelle, les efforts en matière de prévention secondaire sont centrés sur la prise en charge des facteurs de risque conventionnels  (hypertension, hypercholestérolémie, diabète et tabagisme) mais des études récentes suggèrent que d’autres comorbidités devraient être prises en compte, notamment les troubles respiratoires du sommeil (TRS) ou leur syndrome apparenté : le syndrome d’apnée du sommeil (SAS). Les troubles respiratoires du sommeil se caractérisent par des apnées / hypopnées répétées pendant le sommeil, associées à des désaturations d’oxygène intermittentes et à des perturbations du sommeil. Ces troubles respiratoires du sommeil sont très fréquents mais nous ne disposons pas de données concernant leur prévalence dans la population des patients ayant eu un infarctus du myocarde. De plus, aucune relation de causalité entre TRS et risque cardiovasculaire n’a encore été établie. C’est l’objet de l’étude AMI-SLEEP, étude qui prend place au sein du registre de l’infarctus du myocarde FRENCHIE. L’étude AMI-SLEEP est coordonnée au niveau national par Marie-Pia D’Ortho et Pauline Balagny (WP5), et dirigée par Gabriel Steg dans le cadre du RHU iVASC. 

Objectif principal de l’étude AMI-SLEEP

Evaluer le lien entre la survenue, le type et la gravité des TRS/SAS et les événements cardiovasculaires au cours de la première année suivant un infarctus du myocarde.

Critère de jugement principal

  • Evénement cardiovasculaire (SCA, AIT, AVC , mortalité toute cause) au cours de la 1ère année suivant l’événement inaugural
  • Type (obstructif/central) et sévérité du SAS (Indice d’Apnée-Hypopnée)

 Mise en place de l’étude AMI-SLEEP à Bichat : Lundi 09 avril 2019 

Premier patient inclus à Bichat : Lundi 09 avril 2019