Une étude récente de la Rutgers School of Dental Medicine, publiée le 13 juillet 2024 dans le Journal of the American Dental Association, révèle que les dentistes pourraient jouer un rôle crucial dans la détection précoce des troubles du sommeil. Selon cette recherche, menée de janvier 1990 à mars 2024, des signes physiques spécifiques dans la bouche tels que des muscles de la mâchoire élargis, des bords de langue festonnés, des lignes blanches sur les joues, une visibilité réduite de la gorge, des modèles d’usure dentaire et des fissures minuscules sur les dents pourraient indiquer la présence de troubles du sommeil. Le professeur clinicien Davis Thomas, auteur principal de l’étude, souligne l’importance des dentistes dans le dépistage précoce de ces troubles, souvent liés à des facteurs comme le stress ou l’anxiété, et pouvant être des indicateurs de conditions plus graves telles que l’apnée du sommeil. La recherche suggère que le bruxisme, communément interprété comme un problème isolé, pourrait en réalité signaler un trouble du sommeil sous-jacent. L’étude propose un protocole pour les cabinets dentaires, incluant l’intégration de questions sur le sommeil dans les antécédents médicaux, la formation du personnel pour reconnaître ces signes et l’utilisation d’outils de dépistage. Cette approche pourrait non seulement sauver des vies mais également réduire la morbidité future liée aux troubles du sommeil.
Tanvee Somaiya, Miguel Meira E. Cruz, Priyanka Kodaganallur Pitchumani, Anil Ardeshna, Anjali Ravi, Shranya Prabhakar